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Église Saint-Zénon, Piopolis
fête 9 juillet

Saint-Zénon de Piopolis extérieur.jpg

Quelques familles écossaises, vers 1850, occupent la partie nord du Canton de Marston. 

Sous l'égide de la Société générale de colonisation de Montréal, animée par l'abbé Edmond Morneau, quatorze zouaves pontificaux s'installent, le 1er mai 1871, dans le canton. On célèbre la première messe. Ces zouaves reviennent de Rome. Ils nomment leur nouveau village, Piopolis, ville de  Pie, en référence au Pape Pie IX. Toutefois, on a exagéré leur rôle dans la fondation de la paroisse, car on en compte seulement sept en 1871 et deux qui cultivaient la terre en 1873. Or, à cette date, on estime à 130 le nombre total de colons établis. 

Créée en 1880, comme municipalité du Canton de Marston-Partie-Sud, l'endroit prend son nom actuel en 1958. Toutefois, un bureau de poste, ouvert en 1872, et une mission, érigée la même année, portent le nom de Saint-Zénon-de-Piopolis.

Desservie en 1870 et 1871 par deux missionnaires, les abbés Louis-Edmond Moreau et Alphonse Séguin, la mission Saint-Zénon reçoit, à la fin de 1871, le premier curé résidant, l'abbé Pierre-Joseph Beauregard-Champagne.

Une chapelle, un presbytère et une première école se construisent en 1873. Un cimetière ouvre près de la chapelle. Le 11 juillet 1873, Mgr Louis-François Laflèche, évêque de Trois-Rivières, bénit la chapelle et la place sous le vocable de Saint-Zénon, un soldat romain. En 1874, on compte 293 habitants, soit 72 familles. 

Le 4 juillet 1876, Mgr Antone Racine visite Piopolis. Il donne, au curé Jean-Baptiste-Adrien Cousineau, un vicaire afin de l'aide dans son ministère. Le curé doit desservir les missions Sainte-Agnès de Lac-Mégantic, Saint-Augustin de Woburn, Saint-Hyacinthe de Ditchfield, Saint-Paul de Scotstown, Sainte-Priscille de Ditchfield et Saint-Léon de Val-Racine. 

Un nouveau cimetière est inauguré le 14 juillet 1889. Mgr Antoine Racine érige canoniquement la paroisse sous le vocable de Saint-Zénon le 12 mars 1890. 

Un nouveau presbytère est béni le 13 novembre 1895. On commence à envisager de construire une nouvelle église. Toutefois, les avis divergent quant au besoin et au site. La principale raison du désaccord réside dans le fit que l'on veut déplacer l'église à plus de cinq kilomètres et la construire face au lac Mégantic. Tous ne sont pas de cet avis. Mgr Paul LaRocque prend la décision et, le 26 août 1909, il vient béni la nouvelle église, construite selon les plans et devis des architectes Wilfrid Grégoire et Louis-Napoléon Audet de Sherbrooke. 

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L'abbé Adrien Cousineau, 
3e curé

La nouvelle école du village est inaugurée en 1909. 

En 1919, le tonnerre tombe sur le toit de l'église, lequel est refait en tôle. On en profite pour finir l'intérieur et faire des travaux de peinture. 

Les Servantes du Saint-Coeur de Marie prennent en charge le nouveau couvent le 21 août 1958. Mgr Georges Cabana procède à sa bénédiction le 5 septembre.

L'école paroissiale ferme ses portes en 1972. Elle les réouvre de 1977 à 1997. 

Le curé de la paroisse de Saint-Augustin de Woburn dessert la paroisse à partir de 1974. 

En 1987, le presbytère et son mobilier sont venus, l'intérieur de l'église repeint et, la pastorale paroissiale, totalement réorganisée. 

Lors de la formation de l'Unité pastorale Saint-Joseph, en 1985, la paroisse Saint-Zénon fait partie de six paroisses regroupées et desservies par deux curés. L'Unité pastorale Saint-Joseph deviendra par la suite la paroisse Saint-Joseph-des-Monts le 1er novembre 2001 et regroupera 8 églises. 

écrit par l'abbé Gilles Baril, Une église entre lacs et montagnes, 

revu, corrigé et complété par Marie-Josée Boulet, agente de pastorale

Aujourd'hui, la communauté de Saint-Zénon de Piopolis continue de faire partie de la paroisse Saint-Joseph-des-Monts qui est desservie par une Équipe pastorale, composée de prêtres, d'un diacre et d'une agente de pastorale, oeuvrant dans tout le Secteur Mégantic 

Marie-Josée Boulet, agente de pastorale

Tradition de saint Zénon, le tribun et du lieu de son repos

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Saint du christianisme vivant au IIIe siècle dans la ville de Rome en Italie. Il exerçait la fonction de tribun dans l'armée romaine du bas empire. Il mourut martyr entre l'an 298 et 304, lors des persécutions chrétiennes. Il est honoré le 9 juillet, jour de sa mort, d'après la hagiographie catholique.

Le massacre de saint Zénon et de ses compagnons, ordonné par Dioclétien Maximien Hercule le 9 juillet 298 vient ajouter encore aux souvenirs qui consacraient les Trois Fontaines, lieu du martyre de saint Paul, deux siècles plus tôt. Les deux empereurs voulant exterminer le christianisme au sein de leurs armées, firent rechercher dans toutes les légions les soldats accusés d'être chrétiens et qui refuseraient de renier Jésus-Christ. Il s'en trouva dix mille deux cent trois, ayant à leur tête Zénon, leur tribun (capitaine). Ils furent condamnés à construire les thermes (bains) que l'empereur avait résolu de bâtir pour le peuple et pour lui-même. 

Quand ces travaux gigantesques, dont les débris forment aujourd'hui plusieurs monuments de la Rome chrétienne furent achevés, craignant, dit un historien, que le grand nombre de condamnés favorisés par l'oisiveté et le repos ne les portât à tramer quelque complot contre la paix publique, l'empereur les fit conduire chargés de chaînes aux Eaux Salviennes et là, on les massacra tous jusqu'au dernier. 
Cette horrible boucherie émut la piété des fidèles de Rome et ils recueillirent les précieux restes auprès d'une fontaine qui porte dès ce moment jusqu'à aujourd'hui, le nom de "Goutte". Cette fontaine coule toujours et on bâtit au-dessus une église dédiée à la Très Sainte Vierge Marie, la Santa Maria scala coeli. Tombée en ruines une première fois, elle fut restaurée au XVIe siècle.

Les catacombes de saint Zénon
C'est près de l'unique autel, aujourd'hui dédié à saint Bernard que se trouvent les douze degrés par lesquels on descend dans les catacombes de saint Zénon et de ses soldats martyrs. Un autel dédié à saint Zénon et à saint Paul se trouve en cet endroit. Autrefois, dit une vieille tradition, un souterrain partait de là et allait jusqu'à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. 
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Aujourd'hui, cette communication souterraine est détruite. Ce qui reste, c'est le caveau dans lequel l'apôtre Paul passa les derniers moments de sa vie, avant son supplice. 

Une inscription gravée sur le mur rappelle le nom de Zénon et le nombre de ses compagnons. On peut lire : "Ici, reposent les corps du saint martyr Zénon, tribun, et de 10 203 soldats, ses compagnons. 
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